L’hiver approche! Vous rêvez de tout inclus, de palmiers et de chaises longues?


Annie Roy et Pierre Allard
Cofondateurs de l'ATSA

photo : Martin Savoie

Ne cherchez plus! L’ATSA vous invite à son événement TOUT INCLUS de l’ÉTAT D’URGENCE, ultime édition!
Rejoignez nos installations cinq étoiles!

Conscient de l’obsession touristique de notre ère, l’ATSA se pliera en quatre pour accueillir sa clientèle VIP, les sans-abri, leur offrant nuitées, repas concoctés par les plus grands chefs montréalais, parmi lesquels l’honorable Martin Picard et son fameux Banquet Cochon. Coupes de cheveux, massages, soins médicaux feront aussi partie du package.

À la fois dérision et critique du monde « sur papier glacé » celui des brochures d’agences de voyages, celui du bonheur vendu en forfait, la thématique 2010 reprend à son compte l’esthétique du TOUT INCLUS (bracelet, palmier, chaises longues et parasols) pour mieux frapper les esprits et engager les débats.

Que se passe-t-il, quand on ne rentre pas dans le « package » ?
Peut-on résister, refuser de s’inclure? Quelles formes ce refus peut-il prendre? Ces réflexions sont toujours capitales et dans la continuité de notre esthétique : amener à une confrontation, un « clash » visuel qui relaye le sens du discours. Au-delà du TOUT INCLUS, l’ATSA cherche à valoriser le respect, l’intégration, la rencontre : le TOUS INCLUS.

Ultime édition? Pourquoi?

Question de temps…et d’argent. L’ATSA a mis énormément d’énergie, et de plaisir bien sûr, à développer l’État d’Urgence, à continuellement augmenter l’offre artistique, à générer des projets, des partenariats, à améliorer l’accueil des bénévoles, la sécurité, les services offerts à la rue, les stratégies de médiation sociale. L’implication citoyenne est au rendez-vous chaque année et nous en sommes très fiers mais tout cela engendre à chaque fois une somme de travail intense en terme de gestion de ressources humaines, de commandites, de communication etc…Ce ne serait pas un problème en soi si nous voulions produire exclusivement l’État d’Urgence mais le mandat de l’ATSA, et le désir de ses directeurs artistiques, est de produire d’autres interventions urbaines, de se pencher sur de nouvelles problématiques. L’ampleur qu’a pris l’événement ne nous permettra bientôt plus de le faire et c’est là que la question d’argent entre en jeu.

La question du financement de l’événement nous préoccupe toute l’année. Nous avons multiplié les demandes de subvention spécifiques à l’événement, les recherches de fond privés, les levées de fonds. Trop peu, trop tard…les réponses arrivent à la dernière minute et il nous faut trop souvent, sans même savoir si l’argent arrivera, avancer de grosses sommes à même notre fonctionnement. Nous avons du mal à prendre des décisions éclairées sur notre capacité à dépenser et donc à construire l’événement que nous avons imaginé. Tout cela engendre un grand stress, beaucoup de nuits blanches et gobe trop d’énergie. En gros, les artistes ont besoin de se faire de la place pour créer autre chose et arrêter de se préoccuper sans cesse de l’avenir de l’État d’Urgence, du point de vue de la faisabilité et de la saine gestion financière de leur organisme.

Un financement substantiel et récurrent dédié à la production de l’État d’Urgence permettrait à l’ATSA de continuer l’ensemble de ses activités sans toutefois devoir laisser tomber l’événement.  Au cas contraire, nous devrons accepter que nous sommes allés au maximum de notre capacité à développer cette aventure artistique et solidaire.

Organismes, individus, vous voulez faire pression pour que ça continue? Envoyez une lettre signée à l’ATSA au
4430 Drolet, Montréal, Québec, H2W 2L8. Ça nous aidera peut-être à prendre une décision finale…

Vous pouvez aussi nous faire part de vos réflexions

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