Projet I L'Action Pan-canadienne I Attentats # 12-13-14-15
Du 15 août au 22 septembre 2005, près de 350 « brigadiers » volontaires, recrutés par l’ATSA, ont émis 10 000 constats d’infraction citoyenne. Ces constats ciblaient les véhicules surdimensionnés à consommation excessive, la marche au ralenti, les démarreurs à distance et le mauvais entretien des véhicules.
Numérotées et reproduites en trois copies, ces contraventions ont été créées dans le cadre de l’événement Débraye : voiture à controverse. Chacune d’elles a été attribuée à un véhicule en délit, exposée à la Fonderie Darling et remise symboliquement à M. Alan De Sousa, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable du développement durable et du développement économique à l’occasion de la journée : en ville, sans ma voiture du 22 septembre 2005. Par ce geste, l’ATSA créé un outil de sensibilisation citoyenne et revendique une réglementation qui protège la qualité de vie des Montréalais.
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Remise de 10 000 constats d'Infractions citoyennes
Dans le cadre de Débraye : Voiture à Controverse organisé par Quartier Éphémère à la Fonderie Darling
Montréal, 22 septembre 2005 - l’Action Terroriste Socialement Acceptable [ATSA] invite les représentants des médias et la population à la remise symbolique des 10 000 constats d’infractions citoyennes à M. Alan De Sousa, Membre du Comité Exécutif de la Ville de Montréal, responsable de développement durable et du développement économique.
Le jeudi 22 septembre 2005, lors de la Journée « En ville sans ma voiture » à 16 h à la Fonderie Darling, 745 rue Ottawa.
Cette conférence publique se déroulera à l’intérieur de la Fonderie dans la grande salle devant le mur d’exposition des 10 000 contraventions citoyennes. L’ATSA tirera son bilan du controversé événement et formulera des revendications précises. Un prix sera décerné au «brigadier» s’étant le plus illustré lors de cet Attentat # 10.
L’ATSA profitera de l’événement pour lancer sa nouvelle action pan-canadienne !
REVENDICATIONs
Après avoir chaleureusement remercié les ‘’brigadiers’’ et décerné un prix à celui s’étant le plus illustré, ATSA met en contexte la dégradation de la qualité de l’air selon les rapport du BAPE et du RSQA : 26 ième journée de smog à Montréal, augmentation de 50% par rapport à 2003 des journées ayant une mauvaise qualité de l’air et nous allume quant au momentum décisionnel créé par les réunions des parties au protocole De Kyoto et la onzième conférence des parties des Nations Unies sur les changements climatiques du 28 novembre au 9 décembre prochain.
Tout en reconnaissant le grand besoin de financement des villes, l’organisme questionne la dépendance financière des municipalités quant à la taxe sur l’essence et présente des propositions de réglementations susceptibles d’améliorer les pratiques environnementales et de sécurité urbaines qui mettent en cause l’automobile :
- Mettre à profit les agents de stationnement pour émettre des constats contre la marche au ralenti.
- Abolir les démarreurs à distance.
- Quintupler le prix des vignettes de stationnement des véhicules de plus de 15L au 100/km en ville.
- Se diriger vers l’émission d’un permis spécial si ces véhicules veulent circuler en ville.
- Interdire le stationnement en coin de rue aux véhicules plus élevés de type 4x4 et VUS qui bloquent la visibilité des plus petits véhicules, des cyclistes et des piétons.
- Faire de la pression politique afin de joindre à toute publicité automobile une bande noire qui informe de la consommation d’essence du véhicule en ville et de son rejet de GES au 20 000 km.
- Établir des zones piétonnes plus fréquentes où les véhicules motorisés ne sont pas les maîtres incontestés, pour avoir des zones de vie moins stressantes et moins bruyantes.
- Un transport en commun efficace qui est en lien avec l’étalement urbain, avec des trains rapides, particulièrement pour les trains de banlieue qui s’arrêtent encore à chaque station.
Quitte à actualiser le constat avec les quelques propositions ici mentionnées, nous suggérons à la ville de Montréal d’en faire un qui consommerait moins de papier ( voir le système de la Ville d’Ottawa ) : n’est-il pas temps de passer à l’électronique !
avis aux médias et à la population
CherEs contrevenantEs : Gardez le sourire !
Vous n'êtes pas tenuEs légalement de payer votre contravention, mais si vous voulez faire preuve d'humour et que votre porte-feuille vous le permet ( certains d'entre vous ayant le véhicule pour nous le faire savoir ! ), nous réinjecterons cet argent dans notre organisme pour de nouvelles Actions Terroriste Socialement Acceptable !
Merci à tous nos brigadiers !
BILAN DE PROJET
Les constats ont tous été distribués et nous avons atteint l’objectif des 10 000 constats émis grâce aux 350 brigadiers, âgés de 13 à 82 ans, qui ont participés au projet volontairement et ont ainsi affiché leur valeur : l’environnement doit passe avant notre désir de puissance et de confort.
L’ATSA a reçu des centaines de mails qui appuyaient l’initiative et qui nous démontre que les gens veulent de l’action !
Il n’y a pas eu d’altercations physiques ni de vandalisme sur l’objet à signaler. ATSA se positionne contre tout acte de vandalisme et de violence.
Le constat était très réaliste et l’ATSA ne s’attendait pas à ce que les gens se déplacent jusqu’ à la cour municipale ou aux postes de police. Nous avons remédié à la situation en apposant le montant 0$ à la case TOTAL du constat.
L’ATSA a reçu plusieurs e-mail de personnes qui voulaient justifier leur choix de véhicules : famille nombreuse, livraison, tirer un bateau, pas si gros que ça… certains courriels de colères, d’autres étaient insultés que l’on juge leur choix… le dialogue a toujours primé, il fait parti du projet.
Le constat reste un outil pacifique dirigé sur le choix de véhicule et son utilisation. Il veut donner un droit de parole au quotidien au citoyen qui font leur part pour un air plus sain et briser le statu quo.
Tant qu’il n’y aura pas de réglementation qui contrôle la consommation et l’utilisation des engins polluants, la réaction citoyenne va nécessairement, avec les conditions de réchauffement de la planète, se faire de plus en plus intense.
L’éducation sera toujours primordiale mais aucun vrai plan de développement durable ne peut être efficace sans un incitatif clair. On le voit bien avec la hausse du prix de l’essence. Les habitudes changent quand on s’attaque au porte-feuille des gens. Dans le cas d’une réglementation, c’est simple, vous développez de bonnes habitudes et votre porte-feuille reste intacte et tout le monde est gagnant!
D’ailleurs, selon plusieurs chercheurs dont Ray Tomalty, directeur de CORPS et professeur à la School of Urban Planning de l’Université Mc Gill : ‘’Un plan qui ne s’appuie que sur la bonne volonté des contribuables a peu de chance d’instaurer un véritable développement urbain durable’’ ( Place Publique du 3 septembre 2005, p.6 dans Le verdict des experts envers le plan stratégique de développement durable à la Ville de Montréal.