Les artistes de La Montagnarde 2025

Dans le projet Entre deux Eaux, Marie-Laurence Marleau occupe plusieurs rôles, autrice, metteuse en scène et interprète. Pour ce premier projet d'une si grande envergure, la comédienne de formation souhaite questionner notre rapport personnel et sociétal à la prise de parole. La résidence de création à La Montagnarde sera l'opportunité de peaufiner le processus de création, d'écriture et la mise en place scénique de cette pièce de théâtre documentaire sur laquelle elle travaille depuis plus de 5 ans. "Quelles sont les limites à la prise de parole ? Prend-on trop ou pas assez la parole ? Et quelle importance y accorde-t-on au sein de notre société ?" Ce sont autant de questionnements auxquels Marie-Laurence tente de répondre grâce à l'utilisation de différents médiums (la projection vidéo, la musique enregistrée et live, des entrevues, des témoignages ou encore des interactions avec le public). 

Portée par la chanson Respirer dans l'eau de Daniel Bélanger, l'artiste inscrit sont oeuvre dans le temps présent puisque ce travail naît aussi de sa propre volonté de s'affirmer suite à des dénonciations de harcèlement. "Une exploration courageuse de l'expression humaine à l'ère moderne."

Marie-Laurence sera à La Montagnarde du 20 au 29 janvier 2025.

Artiste pluridisciplinaire, Marie-Claude de Souza crée des installations et interventions poétiques dans l'espace public depuis de nombreuses années. Elle reprend les codes de l'art relationnel pour les appliquer au champ des pratiques littéraires. Cofondatrice des Productions langues pendues et créatrice du projet Topoésie, elle développe un nouveau projet depuis 2023 : le Glossaire baragouiné (titre provisoire).

Ce dictionnaire détourné a pour objectif de recenser les néologismes familiolectaux, c'est-à-dire ces mots détournés ou inventés que seul·es les membres d'une même famille connaissent et comprennent. Intéressée par le rapport à la francisation des familles immigrantes, elle souhaite explorer ces stratégies d'adaptation face au français notamment. Ce projet est également une critique de l'emprise des cultures de l'écrit sur celles de l'oralité spécifiquement dans le champ du savoir.

Lors de sa présence à La Montagnarde, elle souhaite faire avancer cet ambitieux projet en collaboration avec différent·es partenaires de la MRC.  

Marie-Claude sera présente à La Montagnarde du 6 au 17 février 2025. 

Artiste visuelle depuis plus de 40 ans, Diane Brodeur, d'origine métisse Micmac, travaille depuis plus de 3 ans à des projets de mise en valeur de ses ancêtres afin de donner vie à leur mémoire. La question du temps qui passe et du temps de la guérison est au centre de ses propositions artistiques.

Sa résidence à La Montagnarde sera consacrée à une installation dans la forêt. Point de repère est un cercle, une boussole en plein cœur de la forêt où chaque arbre sera un point cardinal, un·e ancêtre à qui elle souhaite rendre hommage. 

Diane sera présente à La Montagnarde du 16 au 25 mars 2025. 

Originaires des Cantons de l’est, JF Lamoureux et Mathilde Fournier-Hébert, se sont rencontrés lors de leurs études en photographie. Depuis, ils travaillent ponctuellement en collaboration sur différents projets. Ce qui les porte à fonder la LFH. Leur travail artistique a été sélectionné lors de différents évènements tels que Cube3 et les Rencontres de la photographie en Gaspésie. Lors de ces évènements les artistes posent un regard critique sur la démocratisation et l’accélération du procédé photographique par l’utilisation de techniques lentes. LFH aime la prise de position citoyenne et souhaite encourager la collaboration artistique dans ses projets.

Une fois réuni, l’objectif premier de ce duo est d’engager un dialogue avec l’autre et réfléchir à la photographie lente. Leur partenariat est motivé par une approche écoresponsable, philosophique et poétique. LFH aime la prise de position citoyenne et souhaite encourager la collaboration artistique dans ses projets. La LFH croit fermement au pouvoir de la contemplation des espaces naturels et au lien entre la connaissance de ce qui nous entoure et le désir de protection de l’environnement. LFH souhaite le ralentissement. Le ralentissement de l’exploitation des ressources, de l’hyperconsommation et de l’hyper- productivité. LFH propose, principalement par l’entremise de procédés photographiques lents, un regard contemplatif et militant.

LFH étaient présents à La Montagnarde du 18 au 24 novembre 2024 et seront de retour en avril 2025.

Caroline Dusseault - Dusso Danse réunit pour le temps du projet Musée Bermuda, un collectif dans lequel elle convie Yannick St-Jean et Roby Provost à se joindre à elle. Passionné·es du hors champ, avec la volonté d'explorer les frontières de l'art contemporain, ces trois artistes seront réuni·es à La Montagnarde pour finaliser la création de ce projet. Le chiffre 3 est à la base de cette création qui mêle danse, arts visuels et musique. On navigue dans ce triangle des Bermudes où les 3 disciplines se côtoient et investissent à parts égales des espaces non conventionnels. Cette oeuvre est en lien étroit avec Bois Flotté, la dernière création de Dusso Danse. Musée Bermuda est donc une sorte de phase 2 de cette recherche où "passé, présent et futur s'entrelacent, laissant une empreinte déroutante dans le tissu culturel contemporain".

La volonté des artistes est de faire de cette œuvre une expérience quasi immersive adaptée à de petits espaces. En effet, depuis longtemps, Caroline a la démocratisation de la pratique artistique chevillée au corps. Très ancrée dans les Laurentides, cette résidence à Saint-Adolphe-d'Howard va lui permettre de s'imprégner encore un peu plus de ce lieu qui lui est cher.

Dusso Danse sera présente à La Montagnarde du 2 au 10 juin 2025. 

Wartin Pantois est un artiste visuel basé à Québec. Son art in situ s’infiltre notamment dans l’espace public et dans des lieux non conventionnels. Ses œuvres contextuelles sont autant de mises en perspective qui suscitent réflexions et discussions. Elles s’élaborent à partir d’observations, de recherches et d’enquêtes citoyennes. Connu pour ses collages photographiques éphémères, en noir et blanc et à l’échelle humaine dans l’espace public, ses créations prennent aussi la forme d’images critiques, de ready-mades et d’installations sonores.

Son séjour à La Montagnarde  sera l’occasion de prolonger la recherche-création autour de son projet Or Canopée. Mêlant la photographie, l'audio et l'installation, ce projet est une réflexion sur l'urgence dans laquelle nous projettent les changements climatiques qui mettent en péril la vie de très nombreux êtres humains sur Terre. Sa démarche artistique engagée, contextuelle et in situ résonne parfaitement avec les ambitions de la résidence d'artistes de ATSA.

Wartin sera présent à La Montagnarde du 16 au 29 juin 2025.