ESPACE DÉBAT VIRTUEL


L’État d’Urgence est un concentré d’émotions, de réflexions et tout cela mérite de laisser des traces écrites.

Errance | Précarité | Reconnaissance | Art | Démocratie| Amour | l’Autre | Inégalité |Détresse | Solitude | Sollicitude

Qu’avez-vous retenu de votre expérience?

Comment cette rencontre de l’Art et de l’entraide citoyenne vous sont apparues?

Voici les suggestions et commentaires laissés lors de l'événement sur cet espace virtuel d’échange.



LES COMMENTAIRES

12/11/2007 | Commentaire de karen spencer
(montreal, canada)

i just wanted to share with you a little about my small experience of being part of l'etat d'urgence...which is sorta saying what every one else is saying just in a different way (and in english). it is/was/will be again a totally amazing event, and it is easy to criticize something when something is there in front of you...but the fact that this event exists at all truly says so much. thank you annie. thank you pierre. i will see you next year! etat d'urgence day 2 yesterday was the festive wonderment day where I spent hours holding a mirror. I held the mirror on my lap sitting opposite the guys so they could see how they looked as their hair was being cut. the hair stylist/barber took his time, he was thorough, he did a good job. I watched this barber, this man, touch another man's hair, face, neck. I saw him bend a head down so he could carefully clip hair at the nape of the neck, I saw him curve an ear back so he could snip those long hairs that hide just behind the ear, I saw him tussle hair as a mother would tussle her child's hair as he gave the final touch-up. all this tender touching and it was so beautiful the way the guys would close their eyes, relax under his care, allow themselves to be transformed. and today the barber was not there. and a certain excitement of something new happening had evaporated. and rain turning to ice covering the snow made it slippery to walk. and it felt grey. and I looked at everyone. many, many people. too many dispossessed people. and I was invited by atsa to give a conference about my dream project. and I felt there was nothing I could say. I had nothing to say. there was nothing to say. but the mike and the sound system were brought in just for me. julie had been told to bring in the sound system and set it up so I could say something. I tried to talk. but I was so sad, and I was fighting the urge to cry. and fighting the urge to cry takes a lot of energy. so I don't think I was sounding too professional standing up there with a mike looking at all the people who were trying to keep dry, trying to enjoy a warm coffee. it felt irrelevant and wrong to talk about me, what I had done, what I had hoped to accomplish. so I talked about being there. in the tent. feeling sad. after stumbling some words out and pausing and stumbling more words out and pausing a woman came up to the front with me and she said she could see I was suffering and what I needed was a hug. she hugged me, and then she went on to say as a street person she knows every street person needs this. this touch, this care, this concern. and she's right.


12/5/2007 | Commentaire de diane
(Montreal, Canada)

chère équipe de l'Atsa, merci d'avoir organiser un autre état d'urgence! cet évenement réunificateur fait du bien à tout le monde! Diane


11/28/2007 | Commentaire de stéphanie
(Montreal, Canada)

Madame Roy, Monsieur Allard, Je voulais vous remercier d'avoir organisé l'événement État d'Urgence. J'y ai passé la soirée du 21 et 22 et j'ai grandement apprécié. Je ne vis pas dans la rue, mais l'événement m'a fait du bien, m'a inspirée au plan artistique et humain. L'événement était propice au partage et à la rencontre, sans barrière ni rangs. Nous étions tous des humains qui voulait profiter d'un spectacle, de la chaleur d'un feu ou d'un repas servi. C'est le seul événement que je connaisse qui permette aux gens de toutes provenances de pouvoir être rassemblée de façon équitable. Lors du souper ou autour du feu j'ai apprécié discuter avec des gens vivant dans la rue. L'État d'Urgence m'a permis de découvrir la face cachée de certains d'entre eux, au delà de leur pauvreté ou de leur apparence. Par exemple, j'ai pu connaître un homme qui se passionne d'architecture et qui rêve d'un jour bâtir sa maison. Puis, il y a ce jeune qui m'a donné un morceau de sucre à la crème et qui me racontait ses périples dans l'ouest canadien et les peintures qu'il avait peintes. Un autre, bien sympathique, m'a demandé de le prendre en photo avec ses amis. Il voulait que je lui envoie par courriel, ce que j'ai fait. Il m'a répondu et m'a remerciée. Pendant les 2 soirées que j'ai passées sur le site d'État d'Urgence, j'ai pris quelques photos. (Je suis présentement un cours à l'Université de Montréal. Ce fut une bonne occasion de me pratiquer!) Je vous en mets quelques-unes en pièce jointe. Je sais que vous avez un photographe officiel, avec qui j'ai eu bien du plaisir à discuter, d'ailleurs. Mais on n'a jamais trop de souvenir de tels événements. Merci à vous deux, Stefanie


11/28/2007 | Commentaire de christelle
(Montreal, Canada)

Salut Annie et Pierre (et Béatrice de la part de Tessa qui check ce que j'écris), J'ai bien apprécié ma soirée de samedi - je suis toujours intriguée par les histoires des gens. Je vous félicite d'organiser un tel événement, c'est tough de penser que toutes ces personnes sont éparpillées dans les entrées de commerce et autres coucheries de sans-abri et que le pire du frette reste à venir. chrystelle


11/26/2007 | Commentaire de Carole
(Montreal, Canada)

Bonjour tous les trois, J'ai eu la chance de participer, encore cette année, à l'État d'urgence, et j'aimerais vous transmettre les remerciements qui ont été exprimés par plusieurs personnes rencontrées à la table de vêtements. Je crois qu'ils vous sont destinés. J'aimerais aussi y joindre les miens. C'est un privilège de pouvoir vivre une expérience comme celle-là. Je vous ai vus, tous les trois, épuisés, complètement au bout du rouleau...Sachez que j'ai vu,aussi, bien des sourires silencieux au cours de mes après-midi passés sur le site ; bien plus de contentements tranquilles, en fait, que de bruyants mécontentements. Carole.


11/24/2007 | Commentaire de bénévole 101
(montréal, canada)

J'ai assisté pour la première année à l'ATSA en tant que bénévole. J'y étais aussi l'année dernière, mais comme spectatrice seulement. J'ai servi des cafés, fait des sourires, poussé une bonne blague qui parfois faisait son chemin, parfois n'attirait meme pas le regard. J'ai vu du monde high, du monde avoir froid, venir se réchauffer. J'ai vu une foule de bénévoles etre en contact pour la première fois de leur vie avec le monde de la rue, etre pas certain de savoir comment réagir avec un gars qui t'engueule parce qu'il pense que tu fais ca juste pour l'écrire dans ton cv (quoiqu'il n'ait pas tord la plupart du temps). Mais peu importe. Les mondes se joignent, les mondes s'observent. Je suis d'accord avec les commentaires ici :apporter un tant soit peu de bonheur dans le quotidien, n'est-ce pas ce que nous recherchons tous à vivre, finalement? L'ATSA ne règlera rien, mais a le geste hautement salutaire de nous rappeler qui a du monde qui rushent. Cependant, je me questionne sur deux ou trois aspects. Quel est l'engouement véritable de ce festval pour les sans-abris? Un repas 5 services? Je connais un centre d'accueil à Montréal qui recoit parfois du homard comme don et les sans-abris vont demander des hot-dogs à la place. Est-ce qu'on se demande vraiment ce dont ils ont envie? J'ai aussi l'impression qu'ils viennent manger de manière considérable (C'est assez saisissant à voir, les 3 collations à volonté, les 3 repas par jour) et se préoccupent peu du reste. Et nous on les observe, comme un tableau vivant, intéressé. On devient un peu les voyeurs de la misère. Mon deuxième point est le déchet que ce festival génère. On aura beau utiliser des couteaux bio-dégradables, laver les assiettes des repas, il reste que la quantité de stiromousse utilisé pour les cafés, les petites salades, les patisseries, les chips... lors des collations, sont assez impressionnantes. Les différents sans-abris de Montréal ouverts durant ces journées-là ont l'avantage d'utiliser une vaisselle 100 % lavable. Je pense qu'il y aurait un meilleur travail d'organisation de ce coté. L'ATSA est un pansement, un pansement qui fait vraiment du bien, mais le bobo est toujours là, c'est sur.


11/23/2007 | Commentaire de Serge
(Montreal, Canada)

En réaction à M. Jean-François Nadeau du Devoir... Top-Down vs Bottom-up Où voulez-vous en venir au juste ? Vous aimeriez mieux que les artistes et autres personnes bien pensantes ne fassent rien et attendent que les pouvoirs publics se décident à faire quelque chose ? Vous croyez que ceux et celles qui sont tout en haut de l'échelle et qui ont l'autorité nécessaire pour adopter des lois et règlements favorisant les personnes tout en bas de l'échelle le feront sans que celles qui sont quelque part au milieu fassent des pressions ? Et vous, que faites-vous personnellement pour aider les autres dans la vie ? Je peux très facilement faire un lien entre le geste des artistes et l'objectif d'améliorer le sort des plus démunis, mais je ne vois vraiment pas en quoi votre article pourra contribuer à améliorer leur situation. Au contraire, cet article vise à décourager les personnes qui veulent poser un geste de solidarité de le faire (l'approche bottom-up) et ne fait absolument rien pour forcer les décideurs à agir (approche top-down). Vous avez été bien payé pour faire quelque chose d'inutile et vous en avez profité pour critiquer les personnes qui font quelque chose d'utile bénévolement. J'en viens à souhaiter qu'un jour vous vous retrouviez dans la rue (ça peut arriver à n'importe qui), afin que vous compreniez la différence entre être abandonné par le monde entier ou avoir quelques personnes dans le lot qui se souviennent de votre existence et essaient tant bien que mal de vous aider. Serge


11/22/2007 | Commentaire de Caroline
(Monrtréal, Canada)

Toujours en réaction au texte dans le devoir, et surtout, au débat du vendredi 16 novembre, sur la radio de radio-canada, entre Annie roy et Jean-François Nadeau http://www.radio-canada.ca/ Il y a pour moi une très grande différence entre la guignolée et un événement comme l'État d'urgence de l'ATSA, c'est que le premier prétend venir en aide alors que l'autre n'a même pas cette prétention; c'est que la guignolé déculpabilise, alors qu'un refuge de sans abris au milieu de la ville sensibilise. Cette différence est peut-être subtile, mais nécessaire. On peut critiquer le choix des activités, et aussi le fait de faire de l'art, quoique pas du tout lucratif, sur le dos d'une cause sociale, c'est quand même mieux que l'art pour l'art, dans des musées froid, inaccessible pour le commun des mortels, et surtout, pour les sans argents. Par ailleurs avec une obsession sur la symbolique du banquet, l'auteur oublie de mentionner que celui-ci est aussi un moyen de financement pour l'évènement, parce que de nos jours, il n'y en a pas de gratuits. ET c'est au moins original. Non l'État d'urgence ne prétend pas changer fondamentalement la situation des sans-abris, et ce n'est pas son but. Par ailleurs, ce n'est pas vrai que tous en côtoient tous les jours. Des hommes d'affaires par exemple, ou même des prof d'Université, qui débarquent de leur taxi ou de leur belle voiture, à la tour de la bourse ou à l'UdM, chaque jour, ne croisent peut-être jamais leur regard. Tout comme les habitants de banlieu, ou de régions éloignés, qui peuvent tout autant entretenir des préjugés. Peut-être beaucoup croient-ils que dans cet état de "déchéance", ce ne sont pas réellement des être humains, et que leur sort est de peu d'importance. Peut-être la pauvreté est-elle plus importante ailleurs, en proportion, que dans la rue, bien sûr, mais celle-là, au-delà de ses causes sociales, mérite qu'on s'y attarde, autrement que par une fuite du regard à l'approche de ce qui nous parait un geste sans dignité, une demande d'argent. L'État d'urgence sensibilise, non pas au fait qu'il existe des sans-abris, ça on le sait. Il sensibilise, en permettant une conversation, un regard, trop souvent fuit par un contexte de honte et de culpabilité entremêlé. Un évènement où s'assoient à une même table gens nantis, moins nantis et sans-abris, permet de réaliser, réellement, que ces gens qui nous tendent la main et à qui la plupart n'ose même pas sourire, sont d'être êtres humains eux aussi, avec leur rêves et leurs peurs, et qu'ils pourraient très bien être vous et moi, un frère, une soeur, ou un cousin. L'idée de la rencontre est au coeur de ce projet désormais, et elle est très importante. Quand on parle de pauvreté, on parle d'exclus, de sans voix. Et c'est justement, en premier lieu, par la rencontre, que les marginalisés peuvent perdre ce statut, que les préjugés commencent à tomber, que l'individualisme s'amenuise, que des solutions politiques deviennent socialement acceptables. Oui la population est sensibilisée au fait qu'il y ait des sans-abris, comme de la pauvreté. Mais s'en sent-elle responsable ? Appuierait-elle des mesures visant à fondamentalement changer les choses si son porte-feuille en était touché ? Ça, il n'y a rien de moins sûr. On n'a qu'a regarder un peu les jeunes adéquistes... Pour cette raison, un évènement qui force la rencontre entre différentes réalités, entre favorisés et exclus, qui permet à des préjugés de tomber, vaut certainement plus qu'un marathon de dons, qu'une guignolée; il en vaut la peine que se donnent tout ces bénévoles. Bravo à tous Caroline


11/21/2007 | Commentaire de Mohamed Lotfi
(Montreal, Canada)

''Réveillez-vous, avant que nous, on se réveille'' Jean-François Nadeau, n'avait pas tort de rappeler, dans un texte publié au Devoir du samedi 3 novembre dernier, que malgré toute l'attention médiatique qui entoure les sans abri depuis des années, le problème de la pauvreté au Québec demeure entier et le phénomène des sans abri n'en est que la pointe de l'iceberg. Mais ce rappel fort pertinent s'est trompé de cible. Selon le responsable des pages culturelles du Devoir, l'engagement de plusieurs artistes, pour sensibiliser l'opinion public à la pauvreté, notamment dans le cadre des activités de l'ATSA (L'Action Terroriste Socialement Acceptable), ne change rien au fondement structurel de la pauvreté. D'après lui, ''Il faut, plus que des engagements individuels, des politiques et des actions communes efficaces''. Je lui rappelle que déjà en 1976, Patrick Straram, poète situationniste, clôturait un discours sur le phénomène des sans logis avec ces mots: ''Je n'y peux que hurler, expliquer..''. L'engagement des artistes n'a d'autres prétentions que de rappeler, sensibiliser en vue d'aboutir justement à des politiques et des actions communes. Et c'est parce que les choses ne changent pas beaucoup, justement, qu'une nouvelle génération d'artistes poursuit le combat en variant, d'année en année, de styles, de couleurs et de cris en mettant à l'œuvre l'imagination et la conscience. Leurs armes se déploient en charges symboliques parfois assez frappantes contre le cynisme dominant. Contrairement aux fatalistes qui condamnent les pauvres à rester pauvres, qui n'imaginent pas une grande ville sans itinérants, des artistes se soulèvent pour dire à leurs manières NON à la pauvreté. NON à l'injustice. À chaque manifestation artistique, la balle est lancée dans le camp des gouvernants et des gouvernés. Je ne suis pas un spécialiste de la pauvreté. Malgré plusieurs reportages et interventions artistiques sur le phénomène, la même question m'obsède toujours: Comment avons-nous appris à se donner bonne conscience devant différentes formes de pauvreté..? Je parle de la pauvreté dont souffre 1 million de québécois. Je parle de notre silence devant les coupures dans l'aide sociale et l'assurance-emploi. Notre silence devant l'abolition des programmes de logements sociaux. Notre silence devant le manque des ressources en santé mentale. En tant qu'artiste citoyen, moins guidé par des bons sentiments que par mon indignation, je joins ma voix à celles d'autres artistes pour briser le silence. C'est avec plaisir que Réal Capuano et moi, nous avons accepté l'invitation de l'ATSA pour joindre notre modeste œuvre à celles d'autres artistes de l'État d'urgence 2007. Nous présentons des photos, un montage sonore et un film, pour faire parler le temps, 16 ans après la fermeture de Derniers recours.. De 1988 à 1991, pour des milliers d'itinérants de Montréal, Dernier recours était devenu un lieu de vie. Ce coin de la ville, aussi chaotique en apparence, était leur chez-eux. On y retrouvait du café, de la chaleur et un sentiment d'appartenance. Mais faute de budgets et suite aux protestations de certains commerçants de la rue Sainte-Catherine, Dernier Recours de la rue Sanguinet a fermé ses portes le 15 août 1991. Plus la misère est dispersée, moins elle nous saute en face. Voilà pourquoi la Ville de Montréal avait jugé qu'il fallait mieux pour son image de cacher un coin de chez-nous sans qu'aucune alternative ne soit proposée pour une solution durable aux problèmes de l'itinérance. Pourquoi le plus élémentaire des droits, celui d'avoir un toit sur la tête, n'est pas encore notre priorité sociale et politique..? Pourquoi malgré tous les cris d'alarme, lancés depuis 20 ans, sur le phénomène de l'itinérance à Montréal, on se contente encore, de guignolée en guignolée, de se donner bonne conscience..? Pourquoi une commission sur l'Itinérance, réclamée par plusieurs, n'a pas encore vu le jour.. ? Pourquoi dans un pays aussi riche, des milliers d'hommes et de femmes, n'ont pas le droit fondamental d'être et de se sentir chez-eux..? Ces questions sont celles de tous les artistes citoyens engagés à combattre la pauvreté dans toutes ses formes. Si la réponse des gouvernants tardent à venir, c'est aussi parce qu'elle correspond à l'indifférence des gouvernés. Malgré les engagements internationaux du Québec et du Canada, l'action des soixante dix organismes d'aide aux itinérants à Montréal et vingt quatre à Québec se limite à soulager un problème qui relève de la santé publique. À son passage à l'émission ''Tout le monde en parle'' dimanche dernier, le Maire de Montréal Gérald Tremblay n'a pas caché qu'il se représentera aux élections de 2009. Dans ses paroles longues et passionnées pour l'avenir de Montréal aucun mot sur la pauvreté, encore moins sur les sans abri. Aucune question ne lui a été posée sur le sujet non plus. À l'occasion d'évènements comme celui de l'ATSA, des artistes essayent de combler le vide entre l'insouciance des gouvernants et l'indifférence des gouvernés à l'égard de la pauvreté. Gâter un sans abri durant 5 jours, plus qu'un geste de charité, c'est une expérience de rencontre ou le réel des uns croise celui des autres.. Cela n'efface pas, comme par magie la pauvreté, mais cela n'en demeure pas moins, pour plusieurs, une expérience de vie.. Dans le parcours de certains itinérants, l'État d'urgence est un rendez-vous avec l'art et l'espoir. À travers l'État d'urgence 2007, parmi toutes les voix, j'entends résonner celle du Roi des clochards enregistrée un soir d'hiver 1989 ''Réveillez-vous avant que nous autres, on se réveille''. Mohamed Lotfi Journaliste et artiste participant à l'État d'urgence 2007


11/20/2007 | Commentaire de François Gourd
(Montreal, Canada)

Pour faire suite au papier de Jean-François Nadeau dans le Devoir du 3 novembre 2007, où il est dit entre autre, à propos de l'événement Camp de réfugiés de ATSA dans le square Berri : «Tout le reste, malgré la beauté des gestes, ne constituera toujours que des formes plus ou moins élaborées de secours aux noyés. On vous sort de l\'eau. On vous sèche. On vous soigne. On vous habille. On vous fait manger à table avec l\'équipage du bateau. Et, la soirée terminée, faute de pouvoir vous garder, on vous jette par-dessus bord en promettant de vous envoyer des vivres. On est vraiment petit lorsque pour créer une polémique on se met à taper sur des initiatives d'artistes qui tentent à leur manière d'amener un peu de joie dans la vie des itinérants. Pourquoi un journal comme le Devoir a-t-il besoin d'aller bitcher des projets comme celui de ATSA? Je participe depuis le début à ce camp de réfugiés qui durant une semaine apporte un peu de chaleur et de plaisir à des gens qui n'ont rien. J'anime le bingo et à chaque année la tente est pleine. Ça crie, ça saute de joie. Le plaisir de voir un pauvre diable gagner un manteau neuf et chaud, ou encore un repas au resto ou bien des billets pour aller voir un film au cinéma. J'anime le banquet aussi avec Stéphane Crète, et là encore c'est fabuleux de voir la gang se faire servir des petits plats magnifiques. Ça paraît bien dans les salons de dénigrer, avec le petit doigt en l'air, ces artistes qui à chaque année apportent un peu de gaité dans le giron de la misère. S'ils pouvaient vous répondre ces itinérants que vous ne connaissez pas, c'est avec le majeur en l'air qu'ils le feraient. J'ai participé à deux stages de clown dans des orphelinats en Russie et en Chine avec le docteur Patch Adams. Patch Adams disait que s'il pouvait amener une heure de joie dans la vie de ces enfants, ce serait déjà ça d'accompli. Car cette petite heure restera dans le coeur de ces enfants. Une heure Monsieur Nadeau dans le coeur de ces noyés comme vous dites. Si le Devoir organisait une semaine pour les itinérants, cela leur en ferait deux. Et si d'autres groupes organisaient des semaines, ça finirait par faire une semaine par mois. Quand tu es un rejet de la société, des fois même juste un bonjour ou un sourire, peut te donner un peu de reconnaissance au fond de toi. Avez-vous perdu les pédales monsieur Nadeau? Vous qui connaissez bien l'histoire de la résistance par l'absurde des caricaturistes des vieux journaux québécois. Vous ne savez plus reconnaître qu'il existe encore des gens qui ont un grand coeur. Des artistes créateurs qui travaillent comme des fous à faire d'un parc à junkies, un endroit de rêve pour une petite période. Vous avez un coeur de pierre si vous ne comprenez pas le bien immense que ce petit camp de réfugiés apporte à ceux qui viennent y manger, dormir au chaud ou s'amuser. Le rôle des artistes n'est pas celui du gouvernement. Les artistes créent afin de montrer à tous la souffrance énorme des sans abris. La tendance de certains médias à dénigrer les étudiants en grève, les assistés sociaux, les artistes qui s'activent à aider les plus démunis, cette tendance véhicule le fond d'une pensée unique. Il me semble qu'il y aurait d'autres cibles à planter. Il y en plein d'événements artistiques bon chic bon genre. Alors monsieur Jean-François allez donc passer quelques heures au camp de réfugiés ou encore allez y passer une semaine, ils ont besoin de bénévoles ou de lifegards pour sauver les noyés. http://atsa.qc.ca/pages/etatdurgence2007benevoles.asp


11/19/2007 | Commentaire de Andrée
(Montreal, Canada)

Je ne sais pas si l'action de l'ATSA constitue une solution, même très partielle, au problème de la pauvreté qui afflige des milliers de citoyens québécois. Étant d'instinct pour la justice plus que pour la charité, j'avais accordé un grand crédit à l'article de Nadeau, tout en éprouvant une forte sympathie pour l'action audacieuse de l'ATSA qui se proposait d'offrir du luxe (repas gastronomique) aux sans-abri, plutôt qu'un fausse réponse à leurs besoins, puisqu'elle n'en a pas les moyens. Bref, je n'étais pas branchée. Je ne le suis toujours pas, mais je sais, après avoir entendu Nadeau à Macadam tribu, vendredi soir, que son arrogance est une négation aussi bien de la justice que de la charité. En conséquence, je me dis que mieux vaut la charité que rien du tout et j'applaudis les artistes qui la soutiennent.


11/17/2007 | Commentaire de François Gourd
(Montréal, Canada)

Mes petits amis c'est encore pour moi un grand plaisir d'aller faire le bingo et d'animer la soirée avec le grand honorable Stéphane Crète. Depuis cette soirée glaciale dans le terrain sur la rue Bleury où la grande roue s'imposait dans ce terrain vague, j'ai toujours eu une grande joie de sentir que des gens comme vous existent. Je me sens lié à vous par le coeur. Le parti neorhino est un groupe semblable de création artistique politique. Le parti vous souhaite une autre belle aventure et vous félicite pour ce magnifique projet. À bienyoy Fousoi Gourd, foulosophe et président du neorhino du canada


11/7/2007 | Commentaire de Alison Carpenter
(Montréal, Canada)

je vous ai vu a la caisse desjardins mont-royal il y quelques mois. j'ai dit "bravo!". Votre projet etat d'urgence est la plus belle militantisme que j'ai jamais vu...merci. J'ai fait un don par paypal hier soir et paypal ne veux plus accepter ma carte...est-ce que je peux venir a "headquarters" pour acheter des tuques pour mes enfants et devenir membre? Merci Alison Carpenter


10/29/2007 | Commentaire de ATSA
(Montréal, Québec, Canada)

Exprimez-vous librement et avec civisme!