INSTALLATION

Les Incendiaires de André Fournelle
Armand Vaillancourt
Les habitations nomades de Folie/Culture

 

Les Incendiaires d’André Fournelle
Où : Sur la Place Émilie Gamelin

Sculpteur québécois, André Fournelle poursuit depuis trente ans un cheminement dont le fil conducteur est la lumière : celle du feu, du néon et du métal en fusion.

Il crée des signes, pose des actes symboliques. Ses œuvres parlent de déracinement et du passage fugitif du temps. De celles-ci, jaillissent une poésie et une force d’inspiration mystique et géopoétique.

Disposés sur trois rangées, cinq lits métalliques sont recouverts de braises. Liée étroitement à l’errance, la dramatique de l’œuvre, avec ces lits de feu, prend un second souffle en favorisant le rassemblement et l’échange entre les participants.

La lumière, la chaleur et la communication alimentent une réflexion sur la condition des laissés-pour-compte.

D’un point de vue tant artistique que collectif, l’intérêt du projet repose sur la représentation de la lumière, non seulement comme élément qui brille, mais avant tout comme matière intimiste, c’est-à-dire le feu qui éclaire et réchauffe.

Armand Vaillancourt
Horaire de création publique : de 13h à 17h du 21 au 25 novembre
Dévoilement le dimanche 25 novembre à 21h


Né à Black Lake, en Estrie, le 3 septembre 1929, Armand Vaillancourt est le seizième d’une famille de 17 enfants. De 1951 à 1955, il poursuit ses études à l’École des Beaux-Arts de Montréal. Il se distingue par son originalité dès sa première création publique, en 1954, l’Arbre de la rue Durocher, Montréal. Il sculpte l’arbre en pleine rue pendant deux années. Il fait éclater les normes de la sculpture et des arts de son époque.

Armand Vaillancourt , sculpteur, artiste-peintre, performeur, humaniste, homme de passion et de liberté, a su marquer notre peuple par ses implications sociales, sa sensibilité et sa générosité pour les droits humains. Son œuvre démontre la grandeur de l’homme-créateur.

« De l’avis d’historiens et de spécialistes des arts, Armand Vaillancourt est l’un des plus importants artistes de la deuxième moitié du XXème siècle et pas seulement au Québec et au Canada. Armand Vaillancourt est toujours présent sur toutes sortes de scènes, soutenant des causes sociales, politiques, écologiques. » ( La Presse, sept. 2000)

Il supporte l’ATSA depuis leur début et fut présent à tous les États d’Urgence. Cette année, il en est l’artiste invité. Il se manifestera pendant cinq jours en créant une œuvre avec des matériaux de récupération. Rassemblant les énergies environnantes, il offrira un dialogue avec la matière brute et la matière humaine.


Les habitations nomades de Folie/Culture
24h sur 24h , sur l’aire gazonnée de la Place Émilie Gamelin

Folie/Culture poursuit, à travers la création artistique, un travail d’information, de sensibilisation et de démystification dans le domaine de la santé mentale depuis 1984, et organise des événements qui suscitent la réflexion sur des questions sociales douloureuses en faisant appel à des pistes de recherche inusitées.

Les habitations nomades regroupent les œuvres que Folie/Culture a commandées à des architectes et à des artistes. Il s’agissait de concevoir des abris temporaires et nomades qui pourraient être utilisés par des personnes itinérantes. Notre intention ici n’est pas de prétendre régler le sort des sans-abri mais plutôt d’amener sur la place publique une réflexion sur un sujet actuel et socialement dérangeant, l’itinérance.

Cette approche inscrit l’acte architectural dans l’actualité, dans une réalité sociale à laquelle ne se frottent habituellement pas les architectes. Il est intéressant tout en étant en apparence contradictoire, d’associer architecture et itinérance.

Venez découvrir les propositions des huit participants : Jean-Maxime Labrecque, Jean-François Prost, Tergos Écodesign, Croft Pelletier architectes , BouchardBoucher, Claude Fugère, Christopher Varady-Szabo, EKIP.

Les artistes de Habitations nomades

BouchardBoucher
Comme terrain d’étude, BouchardBoucher s’offrent la ville. Lors de leurs études en architecture à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, ils se sont intéressés à l’habitat urbain et à l’espace public contrôlé. En migration constante, ils sont présentement stagiaires en architecture à Vancouver. Ils ponctuent leur travail en pratique professionnelle de concours aux échelles variées, de projets parallèles et de dérives dans les grandes agglomérations nord-américaines. L’exploration urbaine les a amenés à apprécier l’envers de la ville touristique et ses réalités humaines complexes. L’expérience du Downtown Eastside de Vancouver, dortoir urbain à ciel ouvert, a transformé cette réflexion en urgence d’action.

Christopher Varady-Szabo
Originaire d’Australie, Christopher Varady-Szabo a adopté le Québec et la Gaspésie il y a plus de vingt-cinq ans. Au cours des années, il a participé à de nombreux symposiums et événements avec une ligne directrice qu’on peut définir comme art nature. Ses nombreuses interventions in situ ont en commun une approche de la nature qui dénote une préoccupation écologique, un respect des forces en présence, des matières disponibles et des énergies du milieu. C’est un patient constructeur d’architectures, qui se passionne pour les techniques de construction primitives et traditionnelles. En explorant le concept d’habitat, il crée des installations éphémères qui visent à révéler la relation entre l’être et l’environnement.

Croft Pelletier architectes
Marie-Chantal Croft et Éric Pelletier ont complété leurs études en 1992 à l’École d’architecture de l’Université Laval. En 1995, ils fondent ensemble la firme Croft Pelletier architectes à Québec. Actuellement, leurs activités se partagent entre la pratique de l’architecture, l’enseignement et l’implication au sein de l’école d’architecture, la recherche et la participation aux concours nationaux et internationaux. Plusieurs de leurs projets ont été nominés, primés ou publiés, tant au niveau international que québécois. Ils ont choisi de fonder leur pratique professionnelle sur une quête de l’authenticité, une démarche intègre et sans compromis dans laquelle prédominent la réflexion, l’esprit critique et le souci d’un questionnement constant.

[collectif EKIP]

EKIP est un collectif de cinq jeunes concepteurs et architectes/stagiaires qui ont étudié ensemble l’architecture à l’Université de Montréal et qui se réunissent pour participer à des collaborations lors de divers projets et concours. Bien que travaillant tous dans différentes firmes d’architecture, ce collectif est réuni par la passion de l’exploration du design contemporain, de l’architecture, du paysage, de la ville et de la société, ainsi que par la poursuite d’une approche et d’une attitude légère, spontanée et divertissante à l’élaboration de projets d’architecture. Le champ de leurs inspirations et de leurs influences est large : des situationnistes et des constructivistes, de la richesse tactile du monde des sens, du paysage, du land-art et de l’art.

Tergos
L’Atelier Tergos est un lieu commun; un lieu commun d’idées, de méthodes et de principes d’écoconstruction. Cet éventail des divers professionnels, de l’ébéniste à l’architecte, touche toutes les échelles du bâtiment, allant du détail de construction à l’implantation dans le tissu urbain. Animés des mêmes idéaux d’habitation et d’architecture, ils profitent ainsi de l’expertise de chacun. Les échanges provoqués par la combinaison des connaissances théoriques et l’expérience pratique sur leurs projets respectifs nourrissent le processus de design et consolident les solutions.

Jean-François Prost
artiste diplômé en design de l’environnement à l’UQAM (Montréal) et en architecture à l’université Carleton (Ottawa), s’intéresse aux nouveaux territoires urbains de recherche se situant en marge des zones habituellement investies par l’intervention artistique et l’aménagement. Sa démarche consiste à penser et questionner la ville, l’aménagement, l’architecture et la matière urbaine, de manière non-disciplinaire, par des pratiques émanant des arts visuels. Combinant interventions urbaines, installations et manœuvres, il poursuit une réflexion critique sur nos rapports à l’espace, aux lieux et aux autres.
Depuis 1998, son travail a été présenté par de nombreuses galeries et à divers événements internationaux. Sa recherche en cours fera l’objet d’une série d’interventions-expositions en 2007-2008 à Paris, Miami et Québec.

www.liverpool08.cc
www.voxphoto.com/fondsdocumentaire.html
www.amarrages.com


Claude Fugère
Claude Fugère a étudié à l’école d’architecture de l’Université Laval de 1987 à 1991. Il est membre de l’Ordre des Architectes du Québec depuis 1995. À l’été 2001, il a fondé sa propre firme Claude Fugère, architecte. Il a débuté à temps plein ses activités en juillet 2005 et la nouvelle entité, installée à Québec, a pris le nom de Fugère architecte. Son champ de pratique est assez varié : théâtre, studio d’enregistrement, hôtel, couette et café, garage, bureaux et résidences. Il a également un intérêt particulier pour l’environnement et le développement durable. À ce titre, il est membre du Conseil du bâtiment durable du Canada.

Jean-Maxime Labrecque
Jean-Maxime Labrecque, architecte de formation et designer, fait évoluer, depuis 2000, son projet « INPHO - Architectures Physiques et d’Information » qui constitue un atelier de design multidisciplinaire œuvrant en architecture, design d’exposition, design intérieur, conception graphique et interactive. Ses réalisations les plus importantes se trouvent en Belgique, au Portugal et en Suisse. En parallèle à sa pratique de designer, il alimente des projets en photographie et sculpture, en plus de poursuivre une maîtrise en urbanisme. Certaines de ses réalisations lui ont valu des distinctions, dont deux prix au concours de design graphique Grafika, ainsi qu’un grand prix du Jury au concours Commerce Design Montréal.